Grégoire Cuvier et son Théâtre de chair nous offrent une époustouflante descente dans les méandres de nos psychés, à la faveur d’un polar théâtral fleuve. Une expérience intense et troublante. Avec Les Fleurs de Macchabée, l’auteur et metteur en scène, propose un polar écrit pour le théâtre avec les codes des séries policières. Une épopée qu’il ponctue de longs entractes permettant au public de se restaurer. Le corps d’une jeune femme est retrouvé sur les berges de la Loire. Parallèlement, on signale la disparition d’une fillette de 12 ans. Margaux, qui vient d’intégrer la police judiciaire de Tours et a connu son lot de drames personnels, enquête sur les deux affaires, qui s’avèreront intimement liées. Grégoire Cuvier trouve ici une manière d’aborder des sujets monstrueux avec ce qu’il faut de distance. Un moyen de sonder les tréfonds de notre humanité, naviguant entre le grotesque et le tragique, le cru, le poétique et le métaphysique.
Le Monstre est celui que l’on montre. Celui qui est à l’extérieur de nous et que l’on peut désigner. Il est au ban de l’Humanité. Il n’en fait pas partie. Et en cela il aide l’Humanité à se définir. (…) Mais à la vérité mes chers amis, ce Monstre qu’on voudrait pointer du doigt et désigner loin de nous, à la vérité, ce Monstre, c’est en nous qu’il siège. Grégoire Cuvier, Les Fleurs de Macchabée (2022)